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Vallon du Glacier Noir

La Haute Montagne comporte, comme son nom l’indique, les montagnes de haute altitude. De manière générale, les hautes montagnes dépassent l’altitude symbolique des 3000 mètres. Au-delà de  cette limite, tous les facteurs environnementaux sont amplifiés. De nombreuses connaissances liées à ce milieu sont alors nécessaire pour y évoluer confortablement.

 

La pratique générale de la Haute Montagne est associée à des saisons précises, les sports y sont singuliers et évoluent au fil du temps selon les conditions. D’avril à juin, lorsque la neige blanchie toutes les grandes faces, on s’y déplace en ski de randonnée depuis le bas de vallée, on grimpe les goulottes toutes chargées de neige et de glace. C’est aussi la période idéale pour le ski de pente raide.

 

Dès que juin arrive et que la chaleur fait fondre le manteau d’hiver, on troque les skis pour les chaussures de Haute-montagne. C’est le moment idéal pour l’alpinisme glaciaire (ICI). Les itinéraires classiques sont à l’honneur. Voie normale du Dôme, traversée du Pelvoux, voie normale de la Grande Ruine. Au fur et mesure que la saison avance, la neige va fondre jusqu’à rendre les itinéraires faciles plus contraignants.

 

Dès que les faces rocheuses sont sèches, souvent vers fin juin, on peut parcourir les arrêtes de Haute-montagne comme l’arête Ouest de la Tête des Fétoules, la traversée de Sialouze, ou encore faire de l’escalade d’altitude dans les faces verticales, équipées ou non, des sommets phares, comme la Dibona par la voie « Visite Obligatoire ».

 

Lorsque l’été se termine, les itinéraires classiques sont en glace, mais si la roche est toujours sèche, on peut continuer à grimper les arêtes et les faces raides facilement jusqu’en octobre. Les couleurs automnales annoncent aussi le retour du froid, ainsi les goulottes sont à nouveau praticables, souvent à partir de mi-septembre.

 

"La Haute-Montagne est belle en tout temps et en toute saison, et extrêmement intéressante. […] Pour quelqu’un qui n’est jamais allé là-haut, une grande montagne neigeuse est pleine de secrets. Il semble qu’elle appartienne à un autre monde. Toutes ces parties sont mystérieuses. […] Nous sommes intrigués, embarrassés, et l’éclat de leur beauté nous ravit et nous déconcerte en même temps. Elle est, selon moi, l’origine de cette irrésistible attirance qui nous entraîne là-haut. J’ai gardé l’exact souvenir du jour où, pour la première fois, je rencontrais un homme qui venait de descendre d’une haute montagne. Il m’apparut alors presque comme un ressuscité d’entre les morts. Il était allé dans un autre monde, et il en revenait."

 

Martin Conway. Extrait de Mountain Memories, 1920.

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