Le jeudi 1er et le vendredi 02 avril 2021 nous avons réalisé avec Samuel Equy et Léo Viret une grande boucle en Ski Alpinisme dans le massif des Écrins. L'idée était de relier Monêtier-les-Bains, ma maison et départ symbolique de la Haute-Durance vers le massif via le grand vallon du Tabuc, à Saint-Christophe-en-Oisans, haut lieu du Vénéon. Puis d'en revenir le deuxième jour par un autre itinéraire.
1er jour : Mônetier - Col de Monêtier - Pré de Madame Carle - Col de Coste Rouge - Carrelet - Col de la Lavey - Premier Clot - Brèche de l'Olan - La Ferrière - Col de la Haute pisse - Refuge de l'Alpe du Pin - Dodo à Saint Christophe en Oisans. 7300m, 65,4km
2ième jour : Saint Christophe en Oisans - Brèche du Râteau - Vire Est de la Brèche - 2800 sous le Promontoire - Col du Pavé - Valfourche - Brèche de la Somme - Vallon de Bonepierre - Col des Écrins - Refuge du Glacier Blanc - Calotte des Agneaux - Le Casset - Mônetier. 5400m, 54,6km
Les trois compères au sommet de la calotte des Agneaux
Ce circuit, le premier jour, emprunte les hauts cols les plus skiants et les plus logiques pour arriver du point de départ à Saint Christophe. Malgré les seulement 5 montées, le dénivelé culmine à plus de 7300 mètres.
Le deuxième jour, le circuit de retour opté permet de commencer au plus logique et plus rapide, puis de faire un petit crochet par le vallon de Bonnepierre via le vallon de la Plate des Agneaux.
Voila le compte rendu écrit suivi du descriptif de préparation avant de partir, la liste de matos :
Il n’est pas loin de trois heures du matin quand nous partons du parking des Grands Bains. Nous nous disons bonjour à la lueur des lampadaires et de nos frontales minimalistes. A ce moment-là , je fais la connaissance de mon deuxième acolyte pour ces deux journées à venir. Enchantés nous le sommes réciproquement ! Léo Viret m’a bien dit que ce gaillard, Samuel, était motivé à bloc pour se joindre à notre projet. Nous envisageons de réaliser une belle boucle du Haut Massif des Écrins en partant de ma maison.
L’idée, maturée depuis 3 ans, consiste à relier Mônetier à Saint Christophe en Oisans en dormant à La Cordée (une institution du Vénéon), puis de revenir au point de départ. Tout cela en passant par des cols logiques qui déroulent, puis en jouant un peu pour visiter les vallons mythiques du haut massif.
C’est donc parti pour l’aventure mais pas sûr que l’on tienne le coup. Léo est fatigué de sa saison chargée, Sam est à la fin de sa saison de ski-alpinisme, et de mon côté, je traîne une blessure qui devient trop longue…
Première montée dans le vallon du Tabuc. Cette première « bosse » comme dit Léo est la plus longue des deux jours avec 1870 mètres de dénivelé pour rejoindre le Col de Monêtier. Le regel est moyen, çà casse la croûte à plusieurs reprises ! Le vent catabatique nous tient éveillé sous les lumières de la nouvelle lune. A ma grande déception, nous laissons sur notre gauche la Combe du Riou, bien trop sèche, inskiable, pour s’orienter vers le Col de Monêtier. La vire est confortable avec les traces des prédécesseurs, la vue sur le massif en noir et blanc est mystique.
Première descente, çà vibre fort mais le manteau est bien lissé, les skieurs de géant auraient été jaloux ! Comme prévu le verrou au dessus du Pré de Madame carle est sec, nous portons les skis jusqu’à l’intersection avec le sentier du Glacier Noir. Premier point d’eau trouvé, une petite source salvatrice nous permet de faire le plein.
Deuxième montée, direction le Col de Coste Rouge. Les imposantes parois nous surplombent. Quelques semaines plus tôt nous tentions avec Nicolas Jean la trilogie des voies Cambon Francou, sans succès à une voie prés, chute de neige imprévue oblige… Je scrute les itinéraires à la recherche d’une loupiotte, mais personne en bivouac dans le vallon ce jour. La montée finale présente un court ressaut de glace dont nos crampons alu se souviennent, mais rien de méchant…
En direction du col de coste rouge
Montée du couloir Est du col de coste Rouge
La descente du ravin de Cloute Favier est austère, aussi bien de part la présence de l’immense face Nord-Ouest de l’Ailefroide, que de part la qualité de neige dans le goulet finale. A cette occasion Léo casse l’une de ses spatules. Çà commence mal ! Quant à moi ma voûte plantaire fait des siennes. La spatule tient malgré tout, la semelle et la carre étant solidaires. On continue comme çà .
Au Carrelet, deuxième ravitaillement d’eau. On mélange avec de la poudre histoire de limiter les crampes. Dans ces grands voyages l’hydratation est cruciale !
Cloute Favier
Troisième montée vers le Col de la Lavey. Au loin, trois silhouettes montent vers les Rouies. Ce sont les seuls humains que nous verrons de toute cette longue journée. Le verrou passe très bien, le soleil n’ayant pas encore eu le temps de chauffer ces raides pentes. Au col, nous voyons le Sirac, les Bans, et l’Ouest, qui nous accueille. Nous plongeons dans le vallon de la Lavey sur de la neige encore bien dure. La spatule tient !
Troisième point d’eau inespéré. On prend.
Le vallon du Chardon
Col de la Lavey et le Sirac au fond
Quatrième montée. Cette fois c’est la brèche de l’Olan. Je n’ai jamais été dans ce versant Est, sous la Cime du Vallon. Le verrou n’est pas anodin, la neige a déjà chauffé. Mais nous passons sans encombre. Nos corps commencent à fatiguer doucement. Toujours personne à l’horizon.
Tout déroule et nous débouchons à la brèche avec en ligne de mire la dernière montée. Cette vue ne nous rassure pas du tout. Le vallon pour monter en direction du dernier col, celui de la Haute Pisse, présente un verrou raide et, vu la chaleur, on envisage déjà le but. « C’est quoi le plan B ? », « allons voir sur place et on avisera… », « au pire on dort au Désert, y a des gîtes ! ». Ces grandes bambées impliquent de se retrouver bien loin du point de départ. On ne parle pas d’engagement (on est pas au Tadjikistan !), mais de besoin de peser la balance bénéfices/risques avec du recul. Une méthode propre à tout raid à ski également !
Le verrou Est de la montée vers la Brèche, le crux
Le glacier du Fond, l'Olan à côté
La brèche de l'Olan
Descente sur Font Turbat
Le vallon tout plat de Font Turbat, çà fait plaisir de glisser !!!
La descente sur Font Turbat est mi-figue mi-raisin, dure et terrible en haut, moquette ensuite, puis complétement humidifié en profondeur pour finir. On s’enfonce parfois jusqu’au mollet dans ce grand vallon heureusement peu raide. Quel plaisir de glisser le long du torrent de la Bonne au pied de l’universelle paroi Nord-Ouest de l’Olan.
Nous déchaussons à 1450, au croisement du chemin que nous devons emprunter. Deuxième pause pour faire sécher les pieds, et changer de chaussettes. L’humidité cumulée avec la chaleur est difficile pour nos petites pattes fragiles.
Cinquième montée. Au-dessus de nous la dernière montée, le vallon de la Haute-Pisse. Plus de 1500 mètres d’effort et du développé, sous le soleil de l’après-midi. Nous nous faisons humbles, mais nous partons vaillants. A trois, on s’accroche plus facilement. Quand le moral baisse, on peut laisser tracer les collègues et mettre la tête dans le guidon.
La Ferrière, en direction de la cabane de la Pisse
Le cirque de la Basse Pisse est incroyablement beau, en cette saison particulièrement. Plusieurs groupes de chamois égayent nos esprits dans ces raides versants du Valjouffrey. Un Gypaète Barbu nous surprend, son ombre colossale ayant trahie sa présence !
Cirque de la Basse Pisse
Le verrou, l’un des passages clés de cette première journée, se passe finalement sans encombre. Le manteau neigeux est dérisoire et nous faisons une bonne partie skis sur le dos. Le col de la Haute Pisse est visible, si loin à l’Est !
Dans le verou entre les deux vallons de la Pisse
Le col est tout au bout à droite ! Nous traversons au dessus des barres du cirque de la Basse Pisse
Nous devons traverser, redescendre légèrement pour éviter les zones les plus raides. Au pied de ce dernier mur, la question est : « va-t-on s’enfoncer jusqu’au cou ? ». Et bien non ! J’avais fait un « repérage » la semaine d’avant avec Anne en partant du refuge de l’Alpe du Pin, puis en revenant sur Lanchâtra par le col des Berches. Connaître ce type de passage est un atout non négligeable, car peu d’infos émanent de ce secteur.
L’année dernière, en mars 2020 juste avant le confinement, je m’étais lancé seul pour tenter cette traversée, et je stressais à l’idée de découvrir ce col de la Haute Pisse. Me revenant dans la tête les sorties sur le net avec des rappels à la descente. Qu’allais-je découvrir ? Le risque d’avalanche m’avait malheureusement évité de prolonger ce questionnement, le retour au lit précoce ayant clôt cette tentative !
Le versant Ouest du Col de la Haute-Pisse
Enfin nous sommes témoins de l’une des plus belles vues du parcours. Le Dévoluy juste là , le Vercors, non loin, et le Vénéon devant, avec la Meije, le Dôme, et tant d’autres !
A droite le Dévoluy, en face les Souffles
La Barre au loin
La descente du vallon de la Mariande est un plaisir. Plusieurs raisons : nous descendons vers notre refuge de La Cordée, la spatule de Léo tient le coup, mon pied aussi. Et puis, ce vallon est quand même exceptionnel.
Au dessus le Bec du Cannard, et au fond l'Aiguille des Arias
Neige plutôt pas mal !
Un nœud décisionnel arrive lorsque nous remontons au niveau du verrou de la Mariande. Soit nous descendons le Clot d’Outre et prenons la route bitumée pour quitter les chaussures jusqu’au village, soit le refuge de l’Alpe du Pin est de susceptibles remontées peu confortables. L’éthique de rester sur des parties non aménagées en reliant les points par des sentiers nous conduit à opter pour le bucolique Alpe du Pin. Au milieu des Épicéas nous remettons les peaux puis nous déchaussons de temps à autre, mais nous ne regrettons pas ce choix…
Vers le refuge de l'Alpe du Pin
Refuge de l'Alpe du Pin
Jusqu’arriver au sentier raide de la cascade de la Froide Pisse. Ce dernier, raide et minéral, n’est pas des plus déroulant ! Le village en vue nous motive à éviter de se plaindre. Moyennant une ultime remontée par le sentier des Granges, nous avons le plaisir de retrouver Marie Claude, l’éternelle gérante de ce lieu hors du temps.
Bilan de la journée : les pieds ont bien morflé, les muscles sont fatigués, mais nous sommes toujours motivés. Nous nous ravitaillons auprès de notre hôte en provisions pour le lendemain. Notre éthique de ne pas laisser de déposes nous oblige à faire avec ce qu’il y a, c’est-à -dire pas grand-chose ! Marie Claude ne peut pas nous fournir suffisamment en vivres alors nous soudoyons d’autres clients ayant fini leur raid. A priori, çà le fera ! Le dénivelé, çà ouvre l’appétit…
Après une soupe, un gratin de pâtes, du fromage et un bon dessert au chocolat (tout cela en combinaison grenouille), nous nous effondrons sur nos oreillers.
Hummmm mais comment on mange çà ????
Le réveil sonne cette fois plus tard, à 4h. Au programme aujourd’hui : un retour à la maison pimenté par quelques vallons sauvages et isolés.
Petit déjeuner spartiate !
Première montée, çà commence par un long portage depuis Saint Christophe en Oisans. Les yeux des renards et chamois aux alentours du torrent du Diable rajoutent à cette ambiance nocturne quelque chose de mystérieux, d’inaccessible.
Enfin nous chaussons mais ce n’est pas la fin de notre peine, puisque comme la veille, la première bosse est la plus longue ! 1760 mètres de dénivelé après le départ, nous en terminons avec cet interminable vallon, en atteignant la Brèche du Râteau.
En direction de la brèche du Râteau
Deux skieurs ayant dormi au refuge de la Selle s’apprêtent à faire la boucle du Râteau en descendant par les Enfetchores. Le soleil brille de mille feux.
Nous effectuons la descente en passant par la vire menant directement au glacier des Étançons, vers 2800 mètres. La face Sud de la Meije au dessus de notre tête, nous apercevons le refuge du Promontoire, désert. Pas d’eau dans le vallon, il faudra attendre Valfourche.
Descente de la brèche du Râteau versant Est, la neige n'a pas encore décaillée !
Sur l'itinéraire de la vire, on s'est d'ailleurs trompé, et nous avons dû manœuvrer pour récupérer le bon itinéraire !
Deuxième montée, le Col du Pavé. Les 250 derniers mètres se feront skis sur le sac, c’est raide l’affaire ! Nous arrivons un peu trop haut, mais la vue compense cette petite erreur. On voit même le Glandasse, montagne de toute ma jeunesse.
Sous le Promontoire, en direction du Col du Pavé
Toute la vallée des Étançons pour nous !
Le col du Pavé en vue
Au loin, l'Olan, où nous étions hier
Col du Pavé
Col du Pavé
Col du Pavé, la Meije et le Râteau
L’horaire pour la descente est parfaite, la neige juste revenue comme il faut. Ce sera la meilleure descente. Depuis le temps que je rêvais de faire cet itinéraire, bien souvent fait à la montée, à tort. Deux jeunes au col nous permettent de connaître l’enneigement du passage à câble sous le refuge. Et ce sera tout bon, juste un petit déchaussage. On évitera ainsi la courte remontée sous la Pointe des Chamois.
Les premiers mètres sous le col
Moquette !
C'est dément !!!
Le Plan de Valfourche atteint, on en profite pour décompresser. Nous ferons honneur au pâté et au fromage de Brebis de Marie Claude.
Le Plan de Valfourche nous permet de pouvoir couper si nous le voulons, soit par le Col d’Arsine, soit par le col de Roche Faurio, mais nous décidons de maintenir notre plan initial en passant par la Brêche de la Somme. Rarement remonté, son couloir Nord est esthétique et la traversée sur Bonnepierre permet de prolonger le voyage, et de se laisser écraser par l’impressionnante face Nord-Ouest du Dôme des Écrins. Et puis, le Col des Écrins est un passage historique à ne pas louper !
Avant dernière remontée donc, et pas des moindres car le vallon de la Plate des Agneaux n’est pas très raide. On en profite pour contempler la brèche de Charrière, le col de Roche Faurio…
La rimaye de ce couloir Nord de la Somme est bien ouverte, mais un passage permet aisément de prendre pied sur ce long toboggan. Nous sommes bien contents qu’il y ai eu des passages de skieurs car les derniers 50 mètres sont en sucre. Du gobelet qui aurait pu nous faire buter ! Les marches de désescalade furent salvatrices.
Le vallon de la Plate des Agneaux
Couloir Nord de la brèche de la Somme
Couloir Nord de la brèche de la Somme
Couloir Nord de la brèche de la Somme
Couloir Nord de la brèche de la Somme. On s'aide pour passer la partie en sucre
Le couloir Sud de cette brèche est bien sec mais nous parvenons à ne pas déchausser. Nous nous laissons glisser vers la station météo-France. Je m’inquiétais de l’état de ce versant Ouest du col des Écrins, mais au pied de celui-ci, son allure me rassure.
La Face Nord-Ouest du Dôme
Le vallon de Bonnepierre
Quatrième montée. Cette remontée, plutôt courte, sera vite avalée, à nouveau facilitée par d’anciennes traces. L’arrivée au col représente une étape importante puisque désormais, il ne nous en reste qu’une !
Nous observons les récentes chutes de glace des séracs. En option nous avions prévu d’aller au Dôme en aller-retour. Mais les conditions actuelles, et puis, notre état de motivation, l’horaire…Tout cela nous fait opter pour mettre de côté ce sommet symbolique.
Il n’empêche, la spatule de Léo est toujours entière, quelle chance ! Nous commençons à voir le bon bout. A priori çà va le faire ! Je me sens remonté comme un coucou comme dirait le copain Billon.
Le Col des Écrins
Vallon de Bonnepierre
La partie finale avec les câbles
La partie finale avec les câbles
Col des Écrins
Glacier Blanc et Barre des Écrins
Pause vers le refuge du Glacier Blanc
Cinquième montée. Alors après une courte pause au refuge du Glacier Blanc, mes peaux repositionnées à la perfection, nous nous apprêtons à tout donner pour faire sauter le Glacier en S. Un itinéraire que j’affectionne, particulièrement esthétique et efficace. Dans ce terrain que je connais bien, Sam et Léo me laissent le plaisir de tracer devant. L’ambiance est épique. Mon espérance de voir terminer ce tour était faible. En effet depuis mon entorse en novembre, beaucoup de projet étaient tombés à l’eau. Celui-ci, enfin, allait se concrétiser.
C'est parti !
Glacier en S, partie finale
Sous le sommet
Sous le sommet
Sous le sommet, Léo
Tous les trois sur la Calotte
Léo et Sam au sommet
Léo et Sam au sommet
Vue sur le Glacier Noir remonté la veille
Je profite de ces instants. Il est plus de 18h et nous nous dressons tous ensemble sur la calotte des Agneaux. Le vent est nul, le soleil encore brulant. Nous exultons de joie face à tant de magie. Quel alignement de planètes !
Dernière descente, dernier croisement de doigts. Le Davin initialement prévu est mis de côté pour le superbe Glacier du Casset, une des plus belles descentes du massif. Ce choix est plus sûr pour la spatule de Léo qui commence à faire des siennes. Ce fut un bon choix malgré que le petit verrou était bien dégarni. Le manteau neigeux est pourri en dessous de 2200 mètres, mais rien n’enlève à cette descente le goût prononcé du bonheur et de la satisfaction. Nos skis s’arrêtent à la barrière du Pont du Clot du Gué, et nos chaussures en carbone finissent par foulées le sentier plat qui revient sur Monêtier. La vallée contraste fort avec les raides verrous du Vénéon. Nous contemplons les lumières de fin de journée avant de retrouver notre point de départ, quelques nombreuses heures après ce départ matinal.
Descente du Glacier du Casset
Non loin du parking des Grands Bains
Retour à la voiture !!
Le parking des Grands Bains n’est pas le lieu idéal pour débriefer deux journées pareilles. L’heure avancée ne nous permet pas de continuer la soirée ensemble, Léo doit travailler le lendemain en ski de randonnée, et Sam doit se reposer pour participer au Grand Béal dimanche !
Je ne pourrais dire qu’une chose, ce tour dans les Écrins m’aura bien comblé.
Merci à Sam, Léo ainsi que ma copine Anne pour son entraide dans mes projets.
Une petite vidéo sans prétention qu'a fait Sam :
Ci dessous le descriptif d'avant projet :
Tour du haut massif des Écrins par les cols en deux jours
Départ de Monêtier-les-Bains
Jour 1 :
1) Le Monêtier (1470) – Col de Séguret Foran (3339) = 1869 D+
Descente Combe du Riou
C'était initialement ce qui était prévu, c'est tellement classe de passer par là ! Mais hélas cette année à ce moment là elle était complètement déneigée...
2) Pré de Madame Carle (1875) – Col de Coste Rouge (3192m) = 1317 D+
Descente ravin de Cloute Favier
3) Plan du Carrelet (1909m) – Col de la Lavey (3309m) = 1400 D+
Descente Lac des Rouies
4) Premier Clot (1969m) – Brèche de l’Olan (2970m) = 1001 D+
Descente Lac des Pissous
5) La ferrière (1500) – Col de la Haute Pisse (3038m) = 1538 D+
Descente Mariande
6) Verrou de la Mariande – Épaule du sentier – Refuge de l’Alpe du pin = 70 D+
Descente sentier du refuge
7) Passerelle sentier (1278m) – La cordée (1468m) = 190D+
Total : 7385m
Jour 2 :
1) La cordée (1468m) – Brèche du Râteau (3225m) = 1757m
Descente versant Est et la vire
2) Fin de la vire (2837m) – Col du Pavé (3554m) = 717m
Descente Glacier du Pavé et couloir du câble
3) Plan de Valfourche (2077m) – Brèche de la Somme (3269m) = 1192m
Descente Bonnepierre
4) Vallon de Bonnepierre (2918m) – Col des Écrins (3367m) = 449m
5) Refuge du Glacier Blanc (2550m) – Les Agneaux (3664m) = 1114m
Descente Davin
Total : 5229m
Matos :
- Skis ultralight Dynafit DNA
- Chaussures légères Gignoux Prototype Mountain
- Sac à dos léger de compétition de ski alpinisme (Millet Pierra Menta)
- Compeed sur talons + strap respirant avant le départ (j'ai des frottements, par anticipation...)
- Deux paires de peaux, une Pomoca Race Grip taillée droite recouvrant les carres pour les parties en neige dure. Une autre Pomoca Race II pour aller vite sur neige humide. Les deux paires servent au cas où (bottage, ne collent plus...) pour remplacer l'autre.
- Une bouteille de 1,5L dans le sac, quasi vide au départ, à remplir au Pré de Madame Carle, etc…
- Gourde à dispo rapide sur le devant, 800ML
- Bâtons légers de compétition de ski alpinisme (pris en 140 pour une taille de 185. Le mieux serait 145)
- Bout de fart bleu pour les peaux pour imperméabiliser
- Casque
- Frontale légère (petzl allégée)
- Lunette soleil et étui pour essuyer les verres de la transpiration
- Une paire de chaussette de rechange pour repartir sec de temps en temps
- Crampons alu Petzl Léopard réglés
- Téléphone portable chargé pour les photos et la carte
- Baudrier 100gr avec une sangle de 120 en tête d’alouette, un mousqueton simple et une broche légère pour les crevasses
- Scotch américain sur le bâton
- DVA Mammut classique
- Pelle légère IceRockEquipment, pas dingue mais faut y aller molo. Uniquement prise dans ce contexte. Priorisation de la légèreté.
- Sonde carbone. Idem, on part sur la légèreté tout en se disant qu'il y a une chance que çà puisse malgré la fragilité, nous aider.
- Crème solaire
- Caoutchouc avec trous pour solidariser les skis, peut servir si un système de fixation lâche
Matos collectif :
- Une radio pro pour trois
- Une petite pharmacie (pansement compressif, strap, petit ciseau, compress, tule gras, morphine, strap respirant Urgoderm, quelques médocs (anti vomissement, antalgiques, etc...)…)
- Corde légère de 30m pour les crevasses. Poulie edelrid avec un skif simple, un mashard avec un skif simple, 4m de suspentes parapente avec un skif simple. Tout est axé sur la légèreté, mais les skifs simples fonctionnent très bien en faisant attention.
Vêtements :
- Une paire de gants très fins
- Une paire de gants chauds moyens
- Bandeau transpi front
- Bonnet fin
- Deux cache cou
- Combi ski alpi
- Doudoune synthétique Simond légère
- Imperméable hyper light
Divers :
- Argent pour gîte (70€)
- Un câble recharge (USB C et Mini USB)
Bouffe :
- Salé : 350gr de fromage salé (parmersan) avec des noix et viande séchée
- Un Ziploc plein de poudre boisson énergisante pour mettre dans l'eau des torrents (350gr)
- 500 gr de sucré (gels, barres, fruits secs)
Points d’eau :
- Pré de madame carle, sentier du glacier blanc
- Carrelet
- Font turbat
- Mariande
- Valfourche
- Refuge glacier blanc
- Il en manque à la lavey, au Promontoire, à Bonnepierre.
On en trouvera finalement à la Lavey, mais pas au Promontoire ni à Bonnepierre. Ce sont de courtes remontées donc ce n'est pas génant.
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